L’ère Meiji est la période comprise entre 1868 et 1912 au Japon. C’est le début de la modernisation du pays, son industrialisation et la fin de la politique d’isolement « sakoku ».
C’est aussi la fin de la période féodale et un grand basculement pour le Japon. La photographie a fait ses débuts en Asie autour de 1848 avec l’importation de camera obscura qui permet l’obtention de daguerréotype.
Felice Beato, un photographe britannique est à l’origine de l’introduction de la technique sur le continent. Il accompagnait une expédition de l’armée anglaise en Chine quand il y a pris ses premières photos. Il deviendra le mentor d’un des tout premier photographe japonais : Kusakabe Kimbei. Les deux coloriseront à la main leurs images. Ces photographies sont un exceptionnel témoignage puisqu’elles mettent en image une période marquante dans l’Histoire du Japon. Les premières photos suivent d’ailleurs son ouverture au monde, les premiers rapports entre japonais et européens, américains. Les photographies de l’ère Meiji montrent les marqueurs de la culture japonaise avec les sumos, les temples, les costumes traditionnels, les bonsaï, la cérémonie du thé dans cette volonté toute nouvelle de modernité. Plusieurs autres photographes japonais suivront dont, T. Enami (江南 信國, Enami Nobukuni, 1859 – 1929) qui est le nom commercial d’un photographe japonais de l’ère Meiji. Le « T. » de son nom commercial est censé représenter Toshi, bien qu’il ne l’a jamais épelé sur aucun document personnel ou professionnel. Ou encore Tamamura Kōzaburō (玉村 康三郎) (1856—1923) est un photographe japonais. En 1874, il ouvre un studio photographique dans le quartier d’Asakusa à Tokyo, mais en 1883 s’installe à Yokohama, où il a beaucoup de succès. Il est l’un des initiateurs de Yokohama shashin. Son studio reste ouvert jusqu’en 1909.